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Dans le regard de Fred
27 juin 2022

Titre évocateur pour un livre qui l'est tout autant!

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Bonjour mon Cercle Amical, lorsque Mon Amie Nelly( agent littéraire dont vous pouvez faire la connaissance sur mon blog dans un article datant du 19 février 2022) lance un appel à SP( décidément je ne suis pas fan de ce mot trop professionnel de Service Presse), je n’hésite jamais car je sais déjà que je vais clairement passer du bon temps à lire le livre et une fois n’est pas coutume, je me plonge dans ce livre de Mathieu Blard( dont vous allez découvrir son interview le 29 juin 2022), avec son livre « Défonce ton porc » édité depuis le 15 juin 2022 aux Éditions LBS Noir 

La couverture est simple MAIS assez explicite.

Quatrième de couverture 

« Et si les rôles étaient inversés ? Que les femmes prennent le pouvoir et imposent leurs droits, même par la force ? Trois jeunes femmes aux origines sociales différentes. Trois destinées brisées qui se rejoignent, liées par un même constat : elles sont victimes de leur genre. Ensemble, elles décident de se révolter et de rendre coup pour coup. Chasse aux hommes sexistes, expéditions punitives, escalade de la violence, leurs actions font du bruit. Un véritable mouvement, désorganisé et révolutionnaire, se généralise dans tout le pays. La chasse aux porcs est ouverte. La psychose s'installe. La presse se fait l'écho de leur lutte. Les autorités réagissent et face à l'ampleur de la situation, l'état d'urgence est déclaré. »

Extraits :

« Une sorte de solidarité s’est nouée toute seule entre les trois, bien aidée par des quantités de gorgeon à faire virer rouge vif un éthylotest. Tout de suite, elles ont ressenti naturellement un truc qui les reliait. Comme une communauté de souffrance. Pas cette pseudo-sororité de magazine féminin où on cause affaires de gonzesses en buvant du thé matcha. Non, un truc plus fort, comme les prolos du XIXe qui en ont eu d’un coup marre de se faire enfiler par les détenteurs des moyens de production. Avec en fond, une sorte de haine sourde qui soude les amitiés. Alors que Gloria va chercher des verres pour les remplir d’un blanc moisi sec comme un coup de trique, à vous faire des trous dans l’estomac, Léa allume machinalement Tinder pendant que Leila allume machinalement un joint large comme l’index de leur nouvelle copine. »

« Gloria se ravise quand elle voit la trombine de la pote qui semble être plus sonnée encore que le type à qui elle a explosé un verre à pinte sur la cafetière. Des fois, il n’y a pas de mots, alors, elle l’attrape sous les aisselles et la prend dans ses bras sans poser de questions. Les réponses, elle le sait, vont venir toutes seules. Mais en attendant, elle lui balance de la sérotonine par hectolitres directement de son palpitant gros comme le monde, et s’attriste de la sentir revenir comme si son étreinte ne servait à rien. En vrai, elle sert. À abattre les dernières défenses et montrer qu’elle est là. 

Solennité du moment, où tout le monde pige qu’il s’est passé quelque chose de grave. Léa, elle ne sait pas refouler comme Leila. Les minutes passent, la pendule Ikea ronronne au salon comme dans la chanson de Brel, et les tisanes refroidissent gentiment parce que personne n’en a grand-chose à foutre. Elles sont toutes autour de la table, Leila et son regard dur, Gloria et son empathie, Léa et son syndrome post-traumatique. Dans un univers exclusivement féminin, avec deux meufs dont elle pressent que ces dernières en chient autant qu’elle, et donc, par extension, qu’elles peuvent sinon comprendre, au moins écouter sans juger, Léa raconte. »

« Lettre des chiennes à leurs maîtres

C’est fini, de dormir tranquilles, enfoirés. C’est fini, de nous zieuter comme de la barbaque, nous siffler dans la rue, nous demander nos téléphones comme si vous vouliez nous les tirer en plus de nous sauter. C’est fini de négocier nos augmentations contre un coup de queue, d’écouter passivement de vieux criminels déblatérer sur la chute du mâle blanc, de laisser les éditorialistes raconter qu’on aime ça, se prendre des mains au cul. C’est fini de nous garder à demeure, de nous voiler de force, de nous prendre pour des connes tout juste bonnes à faire des nouilles. C’est fini de raconter vos vannes de merde où on conduit comme des tanches et on sait pas faire une addition. C’est fini de monnayer nos culs, de tirer profit de nos larmes et de notre cyprine. »

Dès le début de l’œuvre nous faisons connaissance avec Léa, 28 ans une jolie fille brillante journaliste d’une grande radio parisienne qui gratte des articles au kilomètre pour le site web pour un salaire minable. Semble-t-il devenue féministe depuis peu. Elle finit la soirée agressée par un rencard d’un soir trouvé sur un site.

Dans nos connaissances c’est au tour de Gloria 29 ans taillée comme une armoire à glace, Féministe militante. Pour elle s’est les insultes vis à vis de son aspect plutôt masculin qui déplaît aux hommes.

Et encore une connaissance, en lisant la suite. Leila une banlieusarde, étudiante de Science Po qui voit un boxeur en douce pour ne pas avoir de soucis avec son frère moralisateur et semble-t-il touché par la religion. Elle est à l’hôpital pour justement voir son copain qui vient de se faire tabasser. 

Finalement, toutes les 3, malgré leurs univers complètement différents vont se rencontrer dans un bar et finir la soirée toutes alcoolisées chez Gloria. Serait-ce le début d’une belle amitié? … Le plus simple pour répondre à la question c’est de lire à la sortie le 15 juin : « Défonce ton porc ».

Les scènes de violences sont assez détaillées et peuvent heurter certaines sensibilités MAIS j’ai apprécié lire cette œuvre malgré tout. Je suis sortie de mes lectures habituelles et j’apprécie ça. L’écriture est assez crue, énormément percutante. Ce livre est autant adressé aux femmes qui en ont assez de subir le patriarcat, qu’aux hommes qui apprendraient énormément des notions de respects qui me semblent essentielles (peu importe les envies et besoins intimes d’ailleurs) …

Je finirais ce livre par un conseil, c’est si rare d’ailleurs MAIS peu importe ce livre est tellement hors norme et inqualifiable…

Ne pensez pas que la violence puisse tout résoudre. Certes parfois il faut en passer par là cependant. Respecter les humains comme vous aimez être respecté. Qu’ils ou elles soient gros ou grosses, grands et grandes, ou noirs, blancs, jaune peu importe chaque humain est riche de son expérience de la vie.

Alors vous tente-t-il les Ami(e)s? Ou l’avez-vous lu peut-être déjà ? Dites-Moi tout ?

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