Spécial Red'Active Editions Jour 5 - Retour Tonton avait une ferme en Ukraine - Manu Gros
Hello Mon Cercle Amical, figurez-vous qu’aujourd’hui je viens vous parler d’un livre édité aux Éditions Red’Active.
L’auteur, qu’en dire si ce n’est qu’avant même de l’avoir rencontré, je l’appréciais déjà. J’avais, avant même d’avoir eu la chance de lui serrer la main, l’envie de me retrouver avec Manu Gros autour d’une table à manger et blaguer. Incroyable pensez-vous! Et pourtant c’est vrai…
Ceci étant dit depuis, je l’ai rencontré, présenté par son éditrice et j’ai toujours l’envie de ce repas…
Bref, aujourd’hui je ne suis pas là pour vous raconter ma vie, il n’y aurait pas assez d’un article pour cela MAIS pour vous parler de « Tonton avait une ferme en Ukraine »…
La couverture tout d’abord est géniale, originale avec 4 personnages caricaturés. Franchement j’ai adoré.
Résumé Amazon:
« En 2007, Yan, journaliste au chômage, veut écrire la vie rocambolesque de son parrain, dit Tonton. Club de chasse sous-marine au Brésil, pêcherie aux Seychelles, élevage en Guyane... Il y a de quoi raconter avec ce truculent aventurier-conteur-provocateur obsédé par la réussite. Surtout sur la malédiction qui a fait capoter ses entreprises improbables. Tonton est-il maudit par Zeus comme Sisyphe ? Pas le temps de disserter. Yan se retrouve embarqué dans l’ultime quête tontonesque : exploiter des milliers d’hectares de terre à céréales en Ukraine. Sauf que dans son univers, cela peut aussi conduire sous les tropiques, à cheval ou en pirogue chez les Indiens. Voire en bateau vers les Iles coralliennes. Quel que soit le détour du chemin, la question demeure : le doigt de Zeus fera-t-il encore redégringloler la pierre que Tonton Sisyphe achemine depuis 40 ans au sommet de la montagne ? »
Extraits :
« Comme tout à une fin, un jour, le monde finirait par se lasser de cette histoire, et le cyclone médiatique retomberait comme un soufflet. La voix sentencieuse d’un présentateur relancerait une dernière fois la saga en faisant rentrer Tonton au panthéon des grands mystères, entre le dossier Kennedy et la créature de Roswell, puis ça s’arrêterait là. Plus un seul tee-shirt Votez le Berger ne serait vendu dans l’Hexagone. Et porter l’international God love’s Le Berger deviendrait le comble de la ringardise. Délavés par mille lessives, les derniers exemplaires serviraient à faire de la mécanique ou du jardinage. Tonton pourrait enfin aller se soulager aux urinoirs sans qu’on détaille son pénis, et les paparazzis finiraient par abandonner les arbres bordant les diverses propriétés de Yan. »
« La France, grand pays ? Le grand bal musette des caricatures, oui ! Et bientôt, juste un musée pour les Ricains, les Russes et les Chinois qui sont en train de nous bouffer économiquement. Même les Brésiliens, mais bon, ça ne va pas durer. Le grand Lula vertueux qui fait kiffer nos gauchos embourgeoisés, ça me fait rigoler. Ils ne connaissent pas le Brésil. Moi oui… Quand le château de cartes socialo-tordu va s’écrouler parce qu’un connard se sera fait prendre les mains dans la caisse, il y a de grandes chances pour qu’un colonel en col blanc reprenne le pouvoir. Le Brésil, c’est la plus longue dictature de tous les pays latinos et ils n’en ont jamais fait le deuil. Bref, je m’écarte du sujet… »
« Tonton, son cœur qui tenait par un bout de ficelle et son Range Rover au châssis rongé par la rouille. Tonton, sa gloire de chantre de la plongée sous-marine brésilienne et de la daube de chameau consignée dans de vieux magazines jaunis. Tonton et ses arpents de terre loués à Pétaouchnok, Tonton le dinosaure que personne ne prenait au sérieux. Tonton devenait charnière de la diplomatie planétaire du Troisième millénaire ! On tutoyait déjà les sommets du comique, et carrément leur Everest, avec cet empêchement médical de prendre l’avion. »
Me voici plongé dans ma lecture ou dès La Préface, signée Jean-Paul Delfino (rien que ça), je me dit que ça va être costaud de faire aussi bien pour parler de cette œuvre que je tiens entre mes mains. Malgré tout, j’avais tellement envie de lire ce livre que je ferais mon maximum pour vous plonger dans mon regard dédié à cette lecture.
Des les premières lignes, je suis comme happé par ma lecture. Ce livre est écrit à la troisième personne.
Je fais la connaissance de Yann et de Daniel Barnes dit « Tonton ». En vérité, « tonton » n’est qu’un vieil ami des parents de Yann, d’ailleurs ce dernier souhaite écrire un livre sur son « oncle » qui n’en est pas vraiment un.
Manu a un plume très fluide, directe même s’il glisse des métaphores poussant l’humble lecteur que je suis à rire en permanence. Que dire de plus hormis que j’adore ce livre et alors que dire de « Tonton » un homme haut en couleur, lorsqu’il raconte sa « pêcherie aux Seychelles » je ne peux que rire encore, d’ailleurs allez je me laisse aller à retranscrire un court extrait pour confirmer les propos que je tiens :
« Je sabrais et j’encourageais les deux gonzesses qui se léchaient en 69. Assez pour coller un carton de timbres ! Elles prenaient leur pied en bêlant comme des chèvres qu’on délivre. »
Franchement imaginez-vous le tableau décrit par Manu?…
Après les Seychelles, tonton narre un voyage au Brésil, où, soyons clair, avant même de commencer je suis convaincu de rire encore et toujours.
Oh surprise en rentrant du Brésil « Tonton » est passé à Miramas pour prendre le train…( la je suis heureux, étant un amoureux inconditionnel de ma ville natale et où je réside encore aujourd’hui).
Note à l’auteur: j’ai un point commun avec Yann, certes ma chérie ne s’appelle pas « Céline » hormis ce détail, je suis un réel observateur de la gente féminine, mais chut Manu c’est un secret à ne surtout pas dévoiler. Je retranscris l’extrait qui m’a fait confier cela:
« Yan aimait Céline au long cours, mais les femmes continuaient de l’intriguer, et leur étude restait un réflexe. Un jeu d’observation qui s’avérait encore plus excitant avec les inconnues porteuses de fantasmes et de plans sur la comète.
« Tonton » ne réponds plus au téléphone depuis quelques jours et l’angoisse d’un message vocal que Yann a reçu après un appel manqué, le plonge dans l’inquiétude. Il pense le pire pour l’homme qu’il adule. Et pour ne rien vous cacher, je suis moi-même triste de ce silence. Car en lisant cette œuvre, je me suis attaché au berger, « Tonton » est en quelque sorte le mien par procuration, et ne doutez point que ça deviendra le vôtre lorsque vous oserez ouvrir ce livre!
Au final, un infarctus a compromis le retour de Daniel en France jusqu’à se faire rapatrier jusqu’au Boulou, une ville à la frontière espagnole.
Lorsqu’il sort de l’hôpital, Yann se retrouve chauffeur de « Tonton » jusqu’à partir en Ukraine pour rapatrier le 4x4 jusqu’en France. C’est ainsi qu’un périple commença d’Ukraine pour continuer jusqu’en Hongrie puis direction L’Autriche.
Je note d’ailleurs qu’avec « Tonton » j’ai un point commun, celui de « La bouffe », je me permet de retranscrire un extrait confirmant mes propos:
« Il avait dévalisé une supérette et, avec ce qu’il tira de sa grosse glacière, il s’appliqua à de savants sandwichs comme il se serait appliqué à un plat gastronomique. La bouffe, c’était sacré, et il la faisait bien. Même sur le pouce. ».
Nos deux protagonistes continuent le périple jusqu’en Italie pour finir en France évidemment. MAIS à peine revenu en France, voilà que Yan s’envole pour aller chercher les semoirs au Panama, « Tonton » lui, du rester en France pour se reposer, son coeur étant encore fragile.
Note à l’auteur : dans l’extrait qui suit, je suis pleinement convaincu que tu t’es inspiré de l’administration Française !!!!
« C’est le règne des scribouillards, piloté par des technocrates qui ont mis l’humanité sous camisole de paperasse. »
Finalement, « Tonton » brave l’interdît en prenant l’avion et assiste au Panama à une réunion au sommet avec autour de la table, les grosses têtes impliquées dans la saisi de ses semoirs ou rien n’aboutit, ce qui fait rentrer Daniel dit Le berger ou « Tonton » en France histoire de revendre son affaire.
Alors que Yan, qui je trouve à murit et a pris en assurance dans ce livre, joue les prolongations au Panama en faisant le touriste, histoire d’écrire un papier touristique sur Le Panama et ses attraits. Il fait une rencontre heureuse sur une plage. Je je ne vais pas en dire plus pour ne rien spoiler de l’histoire mais je peux simplement vous parler dire une phrase du style : Et si pour une fois le vent était enfin en train de tourner vers Daniel Barnès. Oui vous l’avez compris, je vous invite à lire ce livre « Tonton avait une ferme en Ukraine » de Manu Gros aux éditions Red’Actives.
Si je devais ne choisir que deux extraits pour conclure mon retour de lecture ça serait ceux-là :
« Par ailleurs, il n’était pas fâché d’être libéré de la présence houspilleuse de “l’attachiant” Tonton, qualificatif le plus approprié pour définir cet emmerdeur qui savait assez se faire aimer pour qu’on supporte ses côtés exaspérants. »
« Le chapelet de remontrances que ce vieil emmerdeur venait de lui dévider en guise de bonjour ne lui faisait en revanche ni chaud, ni froid. Yan connaissait ce refrain par cœur, et il en connaissait les raisons. Tonton l’aimait, et il était déçu qu’il ne suive pas sa trace aventureuse, comme le boulanger est déçu par le fils qui ne reprend pas la boutique familiale. »
Alors dites-Moi tout?… Qui va le lire ou l’a déjà lu?