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Dans le regard de Fred
17 juin 2023

Special Musique - Chronique Damien Katja Lasan

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Bonjour les Ami(e)s, j’ai croisé l’auteure dans plusieurs salons de mon sud de la France et à chaque fois, je dois l’avouer, le livre que je vais lire me tenté. 

Au Salon Le Château des Plumes j’ai enfin acheté ce livre et en voici mon retour aujourd’hui.

Je vous parle donc de « Damien » de Katja Lasan aux éditions Cyplog.

Clairement la couverture est sublime, ce guitariste en train de jouer a corps et cœur perdu, j’ai adoré.

Résumé Amazon :

« Résumer mon histoire ? Impossible ! T'aurais l'impression de partir en apnée pour un monde que tu crois connaître, alors qu'en réalité il t'échappe.

Je pourrais bien te dire : "C'est l'histoire d'un mec...", mais ça, c'est déjà pris. Ou : "Il était une fois...", seulement, ça n'a rien d'un conte. Dans un conte, faut un prince charmant, ou au minimum un crapaud. Moi, j'ai juste une bande de potes fidèles, mes grattes et ma moto.

Non, mon histoire ne se résume pas. Elle s'écoute et elle se vit, comme un bon vieux disque d'Elvis ou un solo endiablé de Slash !

Ouais... Ma vie c'est juste un gros bordel rempli d'accords, de riffs et de rock'n'roll. Et si vraiment je devais la résumer, un seul mot suffirait : Yeapaaaah ! »

Extraits au hasard :

« Le public ignore tout : le quotidien, la passion, l’acharnement. Ces heures, ces jours, ces semaines où je reste enfermé pour bosser comme un dingue, parce que sans cesse, je cherche à me surpasser, encore et toujours. Il ignore les sacrifices, les larmes, les phalanges écorchées, mes véritables sourires, le bonheur de mes délires. Mais surtout, il ignore ce que je ressens là, juste ici, dans le fond de mes tripes, quand les projos s’allument et que mes doigts glissent sur mes cordes. Il ignore qu’à chaque morceau, dans chaque accord, mon cœur parle, chante, saigne et dégueule. »

« Mike envoie ses baguettes dans la foule. Aussitôt, les gens hurlent davantage, prêts à se bastonner pour récupérer les précieux objets. Putain ! La fan attitude, j’ai encore du mal quand ça vire à l’hystérique comme ça. Une fois, j’avais bazardé mon tee-shirt dans le public. Genre le bout de tissu puant la sueur, limite dégueu. Eh ben, cette bande de tarés des premiers rangs a sauté dessus et je suis pas sûr que mon habit ait terminé entier. Serge m’a demandé de ne plus le faire, parce qu’apparemment un mec a fini presque éborgné en cherchant à le récupérer dans les mains d’un autre. Dommage, j’aime bien quand les gonzesses crient mon nom et tendent leurs doigts vers nous, les yeux remplis d’espoir. »

« Et cette gonzesse, putain, je pourrais en tomber amoureux. Peut-être… Sûrement… Mais comme j’ignore quoi dire, je préfère utiliser un autre langage que je maîtrise pas trop mal. Celui de ma langue. Les mains dans ses boucles rousses, je l’attire à mes lèvres pour un baiser qui ne tarde pas à réveiller nos sens. Aimer une même femme toute sa vie doit être compliqué. Mais aimer une femme une nuit entière, ça, je sais faire. Alors, le corps bouillonnant de désir, je la soulève et nous conduis une nouvelle fois dans sa piaule, car les théories c’est bien joli, mais rien ne vaudra jamais la pratique. Et question pratique, sans vouloir me vanter, je me débrouille plutôt bien.  

Me voilà dans ma lecture ou avant toutes choses, dans les remerciements ( en début de livre), je peux m’apercevoir que pour découvrir la plume de Katja j’ai fais le bon choix, voici un court extrait des propos de l’auteure qui le confirme :

« On dit souvent que, dans un roman, l’écrivain instille toujours une petite pincée de lui-même. C’est exact. Et de tous mes personnages, Damien est sans conteste celui dont je me sens émotionnellement la plus proche. »

Me voici donc plongé dans ma lecture ou je découvre le protagoniste et narrateur : Damien Laury, musicien qui fait une grosse chute en moto.

En continuant la lecture je découvre Damien, la proximité avec sa mère tout d’abord, mais aussi sa passion pour la musique et les tatouages( même si c’est finances sont assez serrées). 

Je constate aussi qu’il a un ami d’enfance en l’occurrence Luc ou je cite l’auteure : 

« Luc et moi, c’est à la vie à la mort depuis qu’on a volé des bonbons dans l’épicerie près de l’école primaire du quartier. On avait huit ans. Enfin, lui venait de les avoir et moi, j’allais sur mes neuf bougies. Collège compris, on a toujours fréquenté les mêmes établissements, mais on n’a jamais été dans les mêmes classes ; c’était sûrement mieux pour la bonne santé mentale des profs.

Le jour de notre premier méfait commun, chacun avait décidé de faire l’école buissonnière et on s’est retrouvés au même moment devant les bocaux de langues de chat acidulées de la supérette. C’est marrant, les langues de chat : ça pique les papilles, ça fait grimacer et ça colle aux dents. Luc, je le voyais souvent dans la cour, pendant les récrés. Faut dire qu’à cause de sa taille, il ne passait pas inaperçu. Il a toujours été plus grand que la moyenne et quand t’es gamin, t’es vite frustré qu’un mec plus jeune que toi soit plus grand de quelques bons centimètres. Du coup, pendant qu’on reluquait les bonbons, j’ai voulu tester ce qu’il avait dans le bide, parce que, pour moi, ce n’était pas nos quelques mois de différence qui comptaient, mais le fait qu’il me dépassait un peu.

— Pas cap d’en voler, ai-je murmuré. »

Je note ici que l’auteure a glissé dans cette œuvre pleins de références, que ce soit des citations ou des paroles de chanson. 

Sinon Damien et Luc ( petit cœur de surnom) a 17 ans vivent ensemble un modeste appartement. 

Notre protagoniste se retrouve pour ainsi dire exclus de son groupe Deadline avec perte et fracas. A sa place je pense que le fameux Gab n’aurait déjà plus de dent mais ce n’est que mon humble avis, et je suis convaincu que Damien ne va pas en rester là.

Finalement j’avais bien raison et notre narrateur n’en est pas resté la. J’ai adoré sa vengeance. Ceci étant dit, j’apprécie de plus en plus Damien, certes perturbé mais tellement attachant. Nous avons d’ailleurs un point commun, avec tout ce que nous avons vécus lui et Moi dans le passé, je cite l’auteure une nouvelle fois pour confirmer mes propos: 

« J’aime mon existence, j’aime sourire et profiter, je n’ai rien d’un suicidaire. Mais j’aime vivre aussi à deux cents pour cent. Et si un jour ça doit s’arrêter, ça s’arrêtera. Pas de remords, pas de regrets. Juste ressentir pleinement chaque minute qui défile et m’en délecter à fond. »

Je note une nouvelle fois l’auteure sur ses propos au sujet du rock:

« Officiellement, le rock serait né en 1954 avec le fameux succès de Bill Haley, Rock around the Clock. Pas de bol pour lui, il ne correspondait physiquement au fantasme d’une telle musique: jeune, sexy, rebelle, érotique. »

Plus je lis ce livre et plus j’ai l’impression de lire une sorte de journal intime. Le narrateur Damien semble nous conter sa vie, se justifiant parfois. Nous donne matière à réfléchir sur les raisons qui le poussent à se scarifier ou à téléphoner à Elsa à plus de trois heures du matin.

J’apprécie aussi de plus en plus l’intensité que met l’auteure dans sa plume pour narrer cette histoire. La plume est sobre, fluide et addictive je dois l’avouer. J’ai toujours envie d’en savoir plus sur Damien Laury.

En continuant ma lecture, je m’aperçois que Damien plonge dans la drogue et l’alcool. D’habitude cela ne fait pas bon ménage, nous verrons dans la suite de l’histoire où ça le mène…

En lisant cette œuvre de Katja Lasan j’ai l’impression parfois de lire une sorte de journal intime où le narrateur, Damien se confie en glissant ses pensées profondes, ses états d’esprits et ses ressentis. Ce livre est addictif à souhait et plus je tourne les pages moins j’ai envie d’abandonner ma lecture. Malheureusement je ne peux pas dire à ma directrice : Désolé mais j’ai un livre à finir alors je je viendrais pas travailler aujourd’hui. Avouez-le ça ferait désordre. 

Et c’est à ce moment là que le passé de Damien refait surface. Que va-t-il se passer lorsqu’il va retrouver celui qui l’a marqué à vie ?… Évidemment vous allez le savoir lorsque vous aurez lu : « Damien » de Katja Lasan et croyez Moi vous ne le regretterez pas.

Parfois je finis mes chroniques par une citation ou un extrait du livre que je viens de lire et justement aujourd’hui c’est le cas avec ce moment fort décrit tellement intensément par l’auteure, jouir de cette manière, que c’est magique ne trouvez-pas ?

« Je viens de mourir.

Si c’est pas le cas, je suis dans la merde, parce qu’à partir de ce soir, plus aucune chatte n’aura autant de saveur que la sienne. Je suis le feu ; elle est la glace. Moi le diable ; elle le fruit défendu. Et maintenant que j’y ai goûté, mon âme est damnée, condamnée à brûler auprès de la sienne pour l’éternité. Ouais, l’éternité… ça, c’est un mot qui me plaît ! »

Alors dites Moi tout, qui l’a lu ou à l’intention de lire « Damien » de Katja Lasan?… Je veux tout savoir?

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