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Dans le regard de Fred
2 juillet 2023

Chronique du livre d'Audrey Sabardeil - Les naufragés !!!

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Hello les Ami(e)s, second livre de cette auteure que je vais lire et j’ai hâte de vous en parler. 

Parlons donc aujourd’hui du livre « Les naufragés » de Audrey Sabardeil édité chez M+ Editions.

Résumé Amazon :

« Hugo a la cinquantaine et il a la vie belle : pour lui, rien de tel qu’unevirée en bateau dans la rade de Marseille. C’est le moyen d’échapper àune vie de famille qui n’est plus vraiment ce qu’elle était.Alors pourquoi s’en priver ? Pourtant, c’est un événement bien plusgrave qu’une dispute conjugale qui vient bouleverser son existence etbien des certitudes ...Confronté à ses choix, il lui faudra s’ancrer dans le réel. Et s’engager.Mais sait-on jamais dans quoi on s’engage ? »

Extraits au hasard :

« Il avait toujours connu sa femme pudique : elle avait toujours rechigné à se laisser aller ainsi, à la merci du regard d’un intrus, même dans les lieux les plus déserts. Alors dans la mémoire d’Hugo, cette fugace parenthèse figurait sur le podium de ses souvenirs érotiques.

Un bruit de klaxon nerveux venu de la rue l’extirpa brutalement de son rêve éveillé. En ôtant sa casquette, il chassa aussi ces images de sa tête puis empoigna le fameux casque dédicacé par ses anciens collègues.

Bientôt, il sillonnait les rues de Marseille. Il ne lui faudrait que quelques minutes pour atteindre le Vallon des Auffes où habitait Pascal. »

« En tout cas, à le voir marcher ainsi, Hugo se sentait rassuré : rien ne trahissait qu’Amar soit clandestin sous ce ciel. Ses craintes des tout premiers jours s’estompaient. Son compagnon, lui aussi, semblait plus serein quand ils déambulaient dans les rues. Bien entendu, lorsqu’un véhicule de police passait à proximité, il se raidissait sensiblement, se rapprochait d’Hugo, comme pour disparaître derrière lui. Mais au milieu des passants, parmi tous ces gens à la même peau et au même accent que lui, Amar avait pris cette démarche souple de ceux qui n’ont rien à se reprocher. »

« Et c’était le moment pour Amar de déployer ses longues guiboles maigres, de s’approcher de la platine, de tourner le bouton puis d’abaisser très délicatement le levier miniature, ainsi qu’elle le lui avait montré le premier jour. Dans un silence religieux, le disque vinyle que Maïté avait sélectionné pour la séance du jour se mettait à tourner, le bras en aluminium se déposait bientôt, très doucement, pile au bon endroit sur la galette noire… et un autre voyage commençait.

La première fois, elle choisit Montand. Et c’est sans doute par cette initiation que les oreilles et le cœur d’Amar furent marqués le plus profondément : désormais, les mots de cet autre immigré seraient ses préférés, même après que Brassens l’impertinent ou Brel le théâtral lui furent familiers aussi.

Maïté laissait son élève écouter la chanson, s’imprégner de la musique, des sonorités, du grain de voix. »

C’est ainsi que je me plonge dans cette œuvre ou je ne sais pas trop à quoi m’attendre.

Tout commence par une gamine de 17 ans qui claque la porte tandis qu’une engueulade se profile chez ses parents. D’un côté le père, assez psycho-rigide et de l’autre la mère qui tente d’apaiser le lien au sujet d’une soirée. Évidemment, qui n’a jamais vécu se genre de chose de nos jours?… 

Première note à l’auteure: sache que je reconnais bien tes origines marseillaises avec l’expression que seul les vrais sudistes pouvant comprendre, je cite :

« Mais à ’ment donné, »

Que c’est bon de lire des livres d’Audrey. Et savez-vous pourquoi ?… Car ses livres se déroulent à Marseille, et que c’est bon de lire des lieux comme « La corniche Kennedy », «  Le Vallon des Auffes » ou encore «  La statue de David ». Certes je ne suis pas né dans cette ville magique, certes je n’y ai pas habité MAIS j’en éprouve un regret au fond de mon cœur. J’aime cette ville du profond de mon âme.

Je note qu’à l’heure où tu as écris cette œuvre, miss 49.3 n’avait pas encore sortie ses griffes ma chère Audrey, voilà un extrait pour confirmer mes propos:

« Évidemment, comme tous les collègues, lui aussi languissait l’âge de la retraite. Deux ans. Il lui restait deux ans, lui avait précisé le syndicat. Si le gouvernement vient pas tout foutre en l’air avec sa réforme à la con. »

Audrey a une culture musicale que je ne peux qu’apprécier: Moussu T l’un des célèbres chanteurs du Massilia Sound System… J’adore ce groupe et je vous invite à le découvrir mon lectorat suite à la lecture de ma chronique.

Cette œuvre est écrite à la troisième personne mais, à ma grande surprise je réussi bien à immerger dans l’histoire. Certainement la plume d’Audrey a n’en pas douter et avouons-le le fait que l’action se passe à Marseille. 

Toujours est-il, la plume de l’auteure est fluide, et addictive étant donné que j’ai toujours en savoir plus sur « Hugo » le protagoniste principal de ce début de livre.

Les quelques chapitres « Journal d’Amar » écrit à la première personne ne dénote pas l’œuvre et l’on discerne mieux encore l’âme d’Amar et les mots qu’il affectionne tant. 

Nouvelle note à l’auteure: décidément tu as du connaître le genre de grand mère que j’ai eu également du côté de ma mère car figures toi que lorsque j’étais plus jeune( oui je sais, c’était il y a longtemps), je portais des jeans souvent trop long et voilà exactement ce que m’hurlait m’a grand mère maternelle. Voici l’extrait en question:

« Puis elle partait en tapant bruyamment des pieds jusqu’au salon, marchant sur le bas de son pantalon trop grand et le faisant descendre sur ses fesses à chaque coup de talon rageur … Cague-braille comme disait sa grand-mère. »

Il y a aussi un passage que j’avais envie de vous retranscrire. Pour la simple et bonne raison que si vous ne connaissez pas encore Marseille alors c’est quelques lignes devraient vous donner l’envie d’y venir:

« Depuis plus de cinquante ans, il vivait à Marseille, ville cosmopolite et populaire, ville contrastée où la misère des quartiers pauvres et sinistrés jouxtait d’autres arrondissements où les villas cossues et les boutiques chics dégueulaient d’opulence. Et pourtant, lui qui avait navigué partout dans la ville  et même sous elle, lui qui sentait que cette sève urbaine était dans ses veines depuis toujours, lui qui était d’ici comme on ne peut être d’ailleurs, jamais il n’avait eu conscience de cette énergie-là, de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui œuvraient, ensemble, au milieu du tumulte. Dans l’indifférence, ils s’activaient, chacun à sa tâche, reliés par d’insoupçonnables antennes, marchant inlassablement, dans la même direction, sans se laisser abattre par le poids sur leurs épaules, infiniment plus lourd qu’eux. 

Sur sa feuille, Hugo voyait converger les différentes colonies de fourmis : La Caravelle, S.O.S. Méditerranée, mais aussi multitude de foyers et de collectifs, nourrissant tous la même reine Solidarité. »

Certes je ne parle pas de tourisme sur ce coup là MAIS d’entraide,  de solidarité, D’Amour de l’humain ( avec un grand A). Finalement c’est ça Marseille et Hugo fait parti de ces hommes au grand cœur.

Je ne vais pas spoiler la fin du livre, mais l’on peut ressentir au travers des lignes de l’auteure, toute la colère et le sentiment de la trahison qui émane de son âme malgré sa bienveillance et sa gentillesse habituellement. Enfin c’est ainsi que je la 

Avant de conclure je vais vous faire une confidence: Simplement pour ne rien vous cacher MAIS lorsque j’ai commencé ma lecture de cette œuvre « Les naufragés », Audrey et Moi avons échangé un mail. J’ai encore en mémoire ce qu’elle m’a dit lorsque je lui ai confié avoir fait connaissance avec « Hugo », elle m’a dit, je la cite : « il devrait te plaire ce type »… 

Alors en conclusion, je te le confirme, j’adore ce genre de type sache-le.

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