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Dans le regard de Fred
6 juillet 2023

Chronique d'une pépite : Love not's Cam de Marie Tavernier

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Bonjour à toutes et tous, je viens aujourd’hui vous parler d’un livre dont je ne connaissais pas l’auteure avant de la découvrir grâce à un Service Presse de Studio 5.

Je vais donc parler de « Love not’s Cam » de l’auteure Marie Tavernier édité chez Studio 5 Édition.

Résumé Amazon :

« Camille, professeur de français partage son temps entre le lycée, son appartement et ses copines envahissantes. Très calme, la jeune femme n’aspire qu’à une vie paisible et tranquille. Pourtant, un soir, en sortant de l'établissement dans lequel elle travaille, elle est violemment agressée par un groupe de délinquants. Un jeune homme vole à son secours sans aucune hésitation et la tire de cette situation critique. Théo, graphiste indépendant, plutôt asocial de nature, ne comprend pas ce que cette fille a bien pu lui faire. C’est vrai, elle avait besoin d’aide, mais si maintenant elle pouvait sortir de sa tête, ce serait cool. L'alchimie immédiate les ligote l'un à l'autre et très vite, cette rencontre des plus inhabituelles se transforme en véritable passion. Seulement, voilà, Théo est très secret et a un lourd passé. Entre mensonges, subterfuges, sentiment de trahison et de honte, l'amour suffira-t-il ? Théo ouvrira-t-il son cœur au risque d’être blessé ? Accepter l’autre, entièrement, inconditionnellement, n'est pas facile. Est-ce possible ? C’est ce que Camille et Théo devront découvrir. »

Extraits au hasard :

« Sur le tapis de course, je pensais à sa petite mèche rebelle qui lui vient dans les yeux quand elle bouge trop vite la tête. Sur le vélo, c'est sa légère ride du lion qui a envahi mon champ de vision. Si je pouvais passer le doigt dessus pour essuyer ses soucis… Durant le développé couché, mon fantasme a poussé jusqu'à la sensation que je ressens quand elle se laisse aller naturellement dans mes bras. Comme si elle était à sa place. Comme si c'était normal.

Ce que je peux être con de me faire des films comme un ado. Elle va sûrement me rejeter quand elle aura appris à me connaître vraiment. Je ne coche pas les cases du gendre idéal. Même si je ne la connais pas vraiment, Camille a l'air si parfaite.  Je suis sûr que c’est la belle-fille que toutes les mères rêvent d'avoir. Je ne suis pas sûr qu'on soit très raccord, mais après tout, qu'est-ce que j'en sais ? C'est vrai, merde, je ne la connais pas. Je sais juste que son aura m'attire comme un aimant. »

« Cette peur de perdre la sécurité, la confiance qu'il m'apporte a largement contribué à ma sortie de route. Son excuse pour ne pas passer la soirée avec moi, puis son arrivée en mode sauveur, pour finalement me laisser dormir seule… je suis une sensible, il ne faut pas me faire des plans comme ça ! Comment savoir ce qu'il veut, si nous sommes sur la même longueur d’onde ? Je suis pétrifiée à l'idée de m'emballer pour qu’au final ces sentiments ne soient pas partagés. »

« Quant à ma mère, c’était bien mieux. Elle m’a fait suer sur sa barrière jusqu’à en perdre la notion du temps. Qu’on me montre un pinceau, je dégueule dessus. Elle m’a vacciné de la peinturlure pour un sacré moment. Elle n’a pas évoqué la conversation qui m’a amenée à me réfugier chez elle en premier lieu. Elle m’a seulement asséné un “Ne foire pas et sois fort” quand je suis parti. Le visage fermé, perdu dans mes pensées, je rejoins les vestiaires. Je ressemblais à un pouilleux ces trois dernières semaines, mais pas ce soir. Tout est bon à prendre pour plaider en ma faveur. »

C’est ainsi que je profite de la playlist ou je découvre ou écoute des morceaux musicaux. Celles et ceux qui me connaissent savent que je suis un amoureux de musique, bref il est temps de me plonger dans cette œuvre ou je fais connaissance avec « Camille » l’une des narratrices et protagonistes de l’histoire, professeure de de français et philosophie en lycée MAIS pas douée en informatique.

Dès le second chapitre je fais connaissance avec le second narrateur et protagoniste de l’histoire en l’occurrence « Théo » graphiste. 

Nos deux personnages se rencontrent et de la commence l’histoire.

Note à l’auteure: je confirme totalement Marie tes propos sur les avis de certains professeurs vis à vis d’élèves, ci joint l’extrait qui m’a donné l’envie de réagir là dessus dans ton œuvre:

« Je manque de claquer la porte en sortant de réunion. Ce vieux con de Toussier vient de me remonter comme une pendule. Ce n’est pas possible d'entendre des conneries aussi énormes. Parce qu'un élève ne maîtrise pas les principes de l'équation à deux inconnues, il est forcément bon pour une filière “poubelle”. Le pire, c’est que je suis visiblement la seule à être choquée par ses propos. Pas de chance pour lui, si d'ordinaire, je me montre timide, voire effacée, pas cette fois. J'irais en Enfer pour mes protégés. Je me suis lancée dans un monologue véhément au possible sur la facilité d'alimenter les filières professionnelles comme s'il s'agissait d'un parc à débiles. Non, mais sérieux ? Je voudrais bien le voir face à un maçon ou un électricien. Qu'il aille lui dire qu'il fait ce métier parce qu'il était trop con pour être capable de mieux, ça pourrait être drôle. Il vit sous des cartons et s'éclaire à la bougie cet Einstein ? Heureusement qu'il y a des jeunes en bac pro ou autres. Jamais il ne s'est dit que ça pouvait être par vocation ? Ce genre de discours me débecte ».

Il y a un point que je souhaite signaler car j’adore l’idée : Ce sont les paroles de chansons ( traduites lorsqu’elles ne sont pas en français) pour inaugurer les chapitres. 

Dans le début de l’histoire,  on découvre que Théo a un lourd passé, par contre rien n’est dit de plus, cependant je ne doute pas que l’auteure nous dévoile cet aspect de l’histoire plus loin MAIS n’espérez pas d’en savoir plus ici dans ma chronique car je n’en dévoilerais que le moins possible.

Note à l’auteure : j’ai toujours chéri ma maman. Ceci étant dit, je n’aurais jamais supporté d’avoir la même que Camille. Autant être clair, cette femme m’insupporte( tiens je viens d’inventer un mot me semble-t-il) 

Voilà une professeure que j’aurais apprécié à l’école. Non pas que je sois gay MAIS j’ai toujours profondément respecté l’humain et malheureusement, rares furent les enseignants que j’ai croisé durant toute ma scolarité qui respectaient autant l’humain. Certes j’en ai eu MAIS ils étaient rares. Et de là à oublier les objectifs pour se consacrer à une leçon de vie….Voilà un extrait pour confirmer mes propos: 

« Contre toute attente, ils m'applaudissent. Je ne nierai pas que je suis fière de leur manière de prendre la leçon que j'ai essayée de leur inculquer. C'est comme ça que l'on vient à bout de la bêtise, en instruisant les jeunes. Ce moment, bien que compliqué, me rappelle alors pourquoi je fais ce métier que j'aime tant, que j'exerce avec passion.

Je n'ai clairement pas atteint les objectifs pédagogiques fixés pour la journée, pour autant, j'estime que le cours d'aujourd'hui leur a sûrement appris plus que les figures de style au programme, pour leur vie actuelle et future, c'est cadeau. »

De même que je condamne totalement les esprits étriqués en matière, d’homosexualité ou même de sexualité déviante, du moment que c’est pleinement consenti rien ne me dérange. Voici un autre extrait qui devrait vous parler chers Ami(e)s qui prenaient le temps de lire mes chroniques :

« Pour moi, il faut vivre avec son temps. Trop de gens se font agresser gratuitement dans les rues alors qu'ils n'aspirent qu'à vivre leur vie. Je pars simplement du principe que chacun est libre d'aimer et d'exister selon ses propres règles. Des termes comme "gouine", "tantouzze", "travelo" et j'en passe ne devraient pas avoir leur place dans notre vocabulaire. Parfois, je déplore la richesse de notre langage, lorsqu'elle est destinée à blesser. Quand je repense à l'expression qu'affichait le visage de ce pauvre Mattéo, je me demande comment j'ai réussi à ne pas gifler Léandre moi aussi. »

Avec Marie, on découvre l’humain, ses émotions, ses réactions suite à un événement. Nos deux protagonistes souffrent de l’absence de l’autre. C’est indéniable, ils avaient appris à s’aimer en si peu de temps après s’être apprivoisés. 

La plume de l’auteure est simple, fluide et sans fioriture. Elle nous propose des chapitres assez courts pour naviguer entre les deux points de vue des deux narrateurs. Et lorsque l’on apprend la vérité sur Théo, on peut se dire que Marie Tavernier sait habilement laisser planer un mystère sans donner d’indices pouvant mener à ça.  J’avoue que je ne m’attendais pas à ça, je n’étais pas prêt à lire ça, maintenant j’ai envie d’en savoir, je veux la suite de cette histoire.

J’apprécie énormément le chapitre dédié au repas familial, surtout lorsqu’il se termine de la sorte en drame familial ou tout le monde règlent ses comptes, promet Moi Marie que la prochaine fois tu m’invites à un repas de la sorte ? 

Pour conclure sachez que ce livre est véritablement une pépite, non pas dans l’écriture (quoi que super bien écrit) MAIS dans le message qu’il offre au lectorat. Et que dire de la raison de l’œuvre par l’auteure dans les dernières pages. Merci à toi Marie Tavernier d’avoir écrit ce livre, en espérant qu’il fasse s’ouvrir les esprits étriqués que tout comme toi je ne supporte pas.

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