Ma Chronique de "Insignis" de Charlotte Le tourneur
Bonjour mon Cercle Amical, je viens aujourd’hui vous entretenir sur un livre d’une amie, en l’occurrence Charlotte Letourneur, qui s’est vue gagner le prix 20 minutes dont le Président n’était autre que Monsieur Maxime Chattam qui en a écrit, je cite ses propos :
« Ce thriller moderne m’a bluffé et tenu en haleine jusqu’à la fin… »
J’ai encore le souvenir en mémoire lorsque nous avions parlés ensemble de ce livre en l’occurrence « Insignis » aux éditions Nouveaux Auteurs, alors qu’elle n’avait pas encore le prix, des propos de l’auteure au sujet du livre, et aujourd’hui cela me tire un énorme sourire. Bref toujours est-il que je suis profondément heureux d’entamer la lecture de cette œuvre.
A savoir que j’avais déjà lu l’auteure dans un autre registre et déjà j’avais adoré sa plume, ainsi que sa façon de plonger son lecteur dans l’univers disons dansant du livre…
Résumé Amazon :
« Un crime maquillé en banal accident de la route... Des suspects cachant leur double vie... Des homicides filmés en direct et postés sur la toile... Pour sa première enquête, le jeune lieutenant de police Brice Caley n’en demandait pas tant pour se faire remarquer de ses supérieurs ! Animé par sa passion pour la sulfureuse Noémie, psy le jour escort la nuit, Brice plonge au cœur d’un jeu de rôles, traquant le harceleur No One, qui manipule ses futures victimes caché derrière ses ordinateurs. Dans ce thriller tendu et palpitant, Brice, Noémie et No One sont les pièces d’un jeu sinistre au nom étrange: Insignis. »
Extraits au hasard :
« Elle a raison. Alain opine du chef pour confirmer, Conrad me fait un clin d’œil. Peut-être qu’à me méfier de tout le monde, je me méfie des mauvaises personnes. D’un sourire en coin, j’accepte de jouer le jeu et je les laisse à leurs suppositions. J’allume ma bécane, pour entrer le numéro du dossier dans un nouveau fichier. J’ai besoin de poser mes idées. C’est ma to-do list du boulot. C’est le moment que choisit le téléphone d’Alain pour sonner. Il décroche et après un rapide échange, m’interpelle :
– C’est pour toi, Caley. »
« Le Dark Night , son refuge. Le seul endroit où elle a des relations sociales en dehors de son travail de psychologue. Une discothèque glauque que je détruirai avec elle.
J’entre dans le réseau de la boîte de nuit. Je n’ai d’yeux que pour elle, pour son arrogance portée tel un étendard à côté de sa sensualité exacerbée. Le temps file. Je me délecte de sa silhouette enténébrée qui danse au milieu de la brume synthétique du fumigène, de ses mouvements fluides hachés par les stroboscopes. Elle s’immobilise, puis, sans l’ombre d’une hésitation, elle traverse la masse de corps pour rejoindre le comptoir, pour le rejoindre, lui. Je savais qu’il reviendrait. Je n’imaginais pas dès ce soir. Les imprévus font partie du jeu. »
« Il y a des êtres qui sont si dévastés qu’aucune main tendue ne pourra les sauver. Rien ne repoussera dans leur cœur, dans leur âme… Comme Laurène Tréat.
La soixantaine, le visage lisse de celles qui ont une carte d’abonnement chez Botox Injection , des cheveux gris sûrement coiffés avec soin habituellement, mais négligés aujourd’hui, elle me dévisage d’un regard trouble. De la parfaite maîtresse de maison, il ne reste rien qu’un intérieur figé dans son écrin de poussière nouvelle. »
Il est grand temps, maintenant que vous avez toutes les informations sur cette œuvre, de me plonger dans ma lecture du prologue ou « Héloïse n’est plus » c’est un fait. Évidemment, je vais tenter de ne dévoiler que très peu de choses sur cette histoire que je vous invite à lire.
Au début de l’histoire, le décor est planté dans un restaurant routier en compagnie d’André ( qui narre l’histoire) dont c’est le dernier voyage et plus tard l’on découvre, selon les propos de l’auteure « Un grand métis, un cuir sur les épaules, une cigarette au bec, seul en pleine nuit ». Puis c’est Noémie que l’on croise dans une discothèque « Elle est une sirène aux pouvoirs divins qu’elle maîtrise avec charme » toujours selon les dires de l’auteure évidemment, qui croise un homme qui lui paye à boire.
C’est maintenant au tour d’un protagoniste particulier de narrer l’histoire, lui l’auteure ne nous apprends rien de lui.
C’est autour d’une scène d’accident que l’histoire se poursuit. Dédé a percuté une voiture, semble-t-il une Porsche, ou l’inverse d’ailleurs, nous ne connaissons pas encore les causes de l’accident.
Finalement c’est entre les mains de « Caley » travaillant depuis six mois au groupe crim, enfin « avec, en prime, le grand banditisme »… d’ailleurs une première constatation de ma part, les chapitres sont assez courts, ne laissant que rarement pour ne pas dire jamais, le lecteur que je suis souffler, soit dit en passant je vois là le signe que l’histoire et le décor sont maintenant totalement plantés, d’ailleurs l’accident n’en n’est pas un, mais une affaire criminelle.
Un petit mot sur les descriptions de l’auteure qui réussissent à immerger le lecteur que je suis dans les scènes. Par exemple dans la pièce de la crim, ou « Caley » se fait taquiner par ses collègues, en lisant ce passage, j’avais l’impression d’y être avec eux. Pourtant, ce n’est pas lourd, juste ce qu’il faut…
Je dois avouer que cette œuvre me captive, tantôt écrite à la première ou à la troisième personne. Charlotte Letourneur ne cesse de perturber son lectorat tout en le rendant addict à l’histoire.
Après un bref retour chez « Noémie » l’on retourne vers la police et notre narrateur « Caley » qui va rendre visite à « André », peut-être va-t-il se rappeler de quelque chose lié à l’accident… Peine perdu pour le policier …
Plus loin, l’’on découvre que « Noémie » et là semble-t-il, la prochaine victime du narrateur mystère dont l’auteure nous laisse dans un flou des plus totals.
Aucun doute je subsiste, l’accident entre la Porsche et le camion est bien un crime, l’informaticien de la crim le confirme avec ses constatations. Il est temps pour « Caley » de mener l’enquête maintenant qu’il est certain du bien fondé de son dossier.
Évidemment le travail piétine, l’enquête n’avance pas, et le seul et unique « suspect » malgré lui, s’est semble-t-il suicidé, enfin peut-être l’a ton aidé MAIS je continue mon histoire pour tenter d’y voir plus clair. Je dois l’avouer mais Charlotte nous laisse naviguer dans cette histoire sans visibilité, elle joue avec les mots pour nous rendre accro à l’histoire sans dévoiler ce qui va jaillir certainement dans les dernières pages de cette œuvre. Je garde en tête les propos du talentueux Maxime Chattam:
« Ce thriller moderne m’a bluffé et tenu en haleine jusqu’à la fin… »
Toujours est-il que je suis toujours aussi fan, certes dans un autre registre, de la plume de Charlotte Letourneur. J’ai hâte d’en savoir plus sur ce dénouement que j’imagine déjà à la hauteur de la qualité de ce thriller.
Alors que notre protagoniste semble avoir trouvé sa coupable, un virement de situation va mettre à mal ses certitudes. Évidemment je n’en dirais pas plus pour ne rien spoiler MAIS par contre je peux vous avouer que ce livre est une véritable pépite sincèrement alors mon seul conseil, lisez le !
En tout cas, il y a un point qui n’est plus à éclaircir, Charlotte à du talent, énormément de talent. Elle réussit à capter en permanence son lectorat, dissimulant des détails pour que nous puissions suivre cette enquête SANS dévoiler l’apothéose de l’histoire. Et que dire de la fin, étonnante, enfin NON, que dis-je bluffante et soyez certain que l’on ne s’y attend pas du tout.
J’ai adoré ce livre sincèrement, merci à toi Charlotte pour ta confiance ainsi qu’à « Nouveaux Auteurs » pour l’envoie du livre en numérique.