Ma chronique de "Faded Flowers" de Marjorie Khous
Bonjour j’ai découvert ce titre en allant au Dark Lover Fest à Toulouse en octobre 2022. Il est édité dans une de mes maisons d’éditions chouchou, en l’occurrence Black Ink de Sarah, éditrice que j’adore. Le résumé m’avait interpellé et donne l’envie de me plonger dans ce livre.
Voici donc ma chronique, à ma façon de « Faded Flowers » de Marjorie Khous.
Ce livre est destiné à un public TRÈS averti, pour que les choses soient claires.
Résumé Amazon :
« DARK ROMANCE. CERTAINES SCÈNES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITÉ DES LECTEURS
Brisé pour des péchés qu'il ne pensait jamais commettre, Nahel s'est construit à travers la souffrance et la haine.
Tueur impitoyable sous la coupe d'un puissant mafieux, il expie ses fautes en se délectant du sang de ses victimes.
À seulement vingt ans, il n'a déjà plus rien d'un homme de coeur. Son existence baigne dans une noirceur qu'il ne parvient à limiter qu'en présence de Hayleen.
Cette soeur qui lui inspire des sentiments interdits qui pourraient leur coûter très cher.
Celle qui le hante, l'obsède et le dépossède de toute morale. Car même s'il tente de se contrôler, Nahel a bien conscience que partager la vie de sa soeur sans pouvoir la toucher ou l'embrasser est une torture quotidienne. Surtout lorsque cette dernière semble tout faire pour qu'il capitule et succombe à ses charmes.
Est-il seulement prêt à faire taire les voix qui lui hurlent de ne surtout pas céder ? Il le sait, l'avenir aux côtés de Hayleen ne sera jamais aussi sombre que s'il plonge dans cette relation tumultueuse et défendue. »
Extraits au hasard :
« Malgré la rue paisible dans laquelle je me trouve, un vacarme résonne dans mon crâne ; c’est fracassant. Cela me renvoie des années plus tôt, dans ce château maudit, aux tableaux défraîchis, à l’odeur de moisi et de renfermé. Aux longs couloirs tapissés d’un papier peint désuet, et si sombres que j’avais peur de m’y promener seul la nuit. Je ne m’y risquais jamais. Les monstres ne se planquaient pas sous mon lit, ils déambulaient dans ce lieu hanté par des tourments qui m’écrasaient littéralement. Au nombre de deux, ils m’assiégeaient, me dévoraient jusqu’à la dernière goutte de sang. »
« Je ne peux pas lui raconter qu’après avoir payé cette demoiselle qui m’a seulement servi de vide-couilles, je me suis empressé de retrouver Maximiliano, m’arrachant un énième morceau d’humanité que je conservais précieusement pour mériter ma place près d’elle.
Je dois tout garder pour moi, même si nous savons tous les deux comment j’occupe mon temps. Même si Hayleen a les yeux assez ouverts pour comprendre que son frère n’est qu’un putain de monstre.
Je ne lui dirai peut-être jamais de vive voix. Lui avouer ça ne ferait certainement que l’éloigner de moi… pourtant, elle sait. Bien sûr qu’elle s’en doute, elle est bien trop intelligente pour que ce ne soit pas le cas. Et parfois, une part en moi assez paradoxale crève d’envie de lui cracher à la figure que j’adore briser les membres d’humains que je ne connais même pas. Alors, il m’arrive de tendre des perches à Hayleen. Mais souvent, je me rétracte avant de commettre l’irréparable. »
« Au fur et à mesure de notre avancée, les murs se transforment en orangés et rouges. Des petits drapeaux sont accrochés par des fils en hauteur, de la musique retentit dans nos oreilles. C’est du folklore, je n’écoute pas ça habituellement, mais ici, ça s’y prête bien. L’ambiance me donne envie de danser, là, au centre de la foule.
— Je peux vous inviter à onduler nos corps sur ce rythme endiablé, monsieur Castillez ?
Ma proposition fait mouche, il m’entraîne au milieu du chemin de pierres et nous commençons à nous trémousser et à sautiller dans tous les sens. Nos gestes sont approximatifs et ne s’accordent absolument pas avec la musique, pourtant danser n’a jamais été aussi revigorant et exceptionnel. D’autres personnes nous rejoignent, nous les abandonnons à cet environnement festif, préférant notre compagnie mutuelle à celle d’inconnus, aussi gentils soient-ils. »
Docilement, je prends quelques secondes pour lire « Avertissement » puis découvre la Playlist du livre avec une découverte de quelques morceaux forts sympathiques, merci à toi Marjorie pour cela.
Maintenant que vous avez toutes les informations au sujet de cette œuvre, me voilà enfin prêt à me plonger dans ma lecture et en guise de prologue, l’auteure nous offre un court dialogue assez mystérieux…
Les premières pages me font aller au Guatemala en compagnie du narrateur et protagoniste de l’histoire en l’occurrence « Nahel » qui célèbre ses 17 ans. Jeune homme meurtris par la vie, avec des sombres pensées. Il est sûr protecteur d’ « Hayleen » à qui il tient plus que tout. Justement cette dernière est la seconde protagoniste et narratrice qui nous conte l’histoire.
« Maximiliano » a sortit notre protagoniste « Nahël » de la mouise, ce dernier fait toutes les volontés de son sauveur, il n’hésite pas à tuer un homme et sa femme pour une histoire d’adultère.
Cette œuvre de Marjorie Khous semble assez sombre et certains propos sont durs et forts de sens. Le livre est écrit à la première personne, exactement ce que j’apprécie pour m’immerger totalement dans l’histoire. Il y a deux voix pour narrer l’histoire.
Entre les protagonistes c’est une histoire d’amour « interdit », ils sont frère et sœur, malgré tout soyons clair leur Amour est si fort.
Durant un chapitre, Marjorie réussit à faire voyager le lecteur que je suis jusqu’au Mexique, les descriptions des lieux sont écrites d’une bien belle façon, ni trop peu, ni trop, l’auteure a jaugé exactement pour faire de ce chapitre un magnifique voyage.
Les détails du passé de nos personnages habilement distillé dans l’histoire font s’attacher le lecteur à cette fratrie. Nous vivons avec eux cet amour interdit MAIS nous souffrons aussi, et cela même grâce à la plume talentueuse de Marjorie Khous.
Je dois l’avouer mais j’ai eu un certain mal à m’immerger totalement dans l’histoire, cependant en persistant, je ne regrette pas ce choix de lecture. Une histoire divinement bien écrite par une talentueuse plume. Je vous invite franchement à lire très vite, si ce n’est pas déjà fait « Faded Flowers » de Marjorie Khous, vous ne le regretterez pas.
Il y a un extrait que je souhaite vous retranscrire à propos de l’amitié, cela vous définira en quelque sorte celle-ci, enfin pour ma part bien évidemment :
« Même si j’aime bien Madden, je ne lui fais pas entièrement confiance. La plupart des gens partent du principe que cette confiance, il faut l’accorder dès le début d’une rencontre ; c’est complètement erroné et utopiste. Elle se gagne, goutte par goutte, elle comble le fossé qui empêche toute relation de grandir, qu’elle soit amicale ou amoureuse. Et quand on la perd, il n’est plus jamais possible de retourner en arrière. Parce que je mets tellement de temps à accepter de donner l’ensemble de ma personne aux autres, lorsque ça arrive, ma fidélité est sans faille ni limite. Je cède tout, ne garde rien. Je ne suis pas prête à déposer entre ses mains cette faiblesse. Je ne l’ai octroyée qu’à Nahel, c’est bien suffisant. Surtout en sachant toutes les peines que ça me cause au quotidien. »
Lorsque « Nahel » commet l’irréparable, nos deux protagonistes s’éloignent, malgré tout le lien qui les unit est si fusionnel qu’ils ne peuvent que se retrouver. Évidemment c’est dur et ça prend du temps MAIS pour l’instant l’amour triomphe…
Alors que j’approche de la fin de cette œuvre, c’est un nouveau narrateur qui nous conte l’histoire, en l’occurrence « Maximiliano ». Évidemment vous n’allez pas en savoir plus pour ne rien spoiler à cette histoire.
En tout cas je vous invite à lire « Faded Flowers » de Marjorie Khous, ou je peux vous dire que l’on reste scotché à cette histoire jusqu’à ses derniers mots sincèrement.